samedi 21 février 2009
Bonjour gentillesse
Un livre dans l'air du temps
Tout ce que vous n'avez jamais osé penser sur le sexe...
Quelques extraits :
« Si donc il s’avérait que la punition des criminels sexuels était disproportionnée, cela voudrait dire que sur la question sexuelle, loin d’être devenue « moderne », notre société effectuerait un retour aux âges les plus archaïques et les plus sombres de son histoire, les règles de l’Etat de droit n’étant pas respectées. »
« Il y a une dissymétrie entre la protection de votre droit à dire non et celle de votre droit à dire oui [qui] signifie que, malgré toutes les « libertés » que vous a données la « révolution des mœurs », vous n’avez pas en vérité de droit sexuel. Ou, si vous préférez, que la liberté sexuelle ne fait pas partie des choses que l’Etat vous reconnaît. »
« Il y a une bonne sexualité, et une mauvaise : la bonne est celle qui unit derrière des portes hermétiquement closes un homme et une femme, dont les corps se rejoignent sans artefact et si possible dans le silence et l’effroi devant cette chose si merveilleuse et secrète qu’est l’éternel coït ; la mauvaise, c’est tout le reste. Voilà la sexualité idéale de ce monde qui se vante d’avoir abandonné toute idée absolue des « bonnes mœurs » ».
« Si la prostitution n’est pas reconnue comme métier, ce n’est donc pas parce qu’elle contredit la morale sexuelle consensualiste, c’est même l’inverse : c’est que la prostituée vient paradoxalement pousser les règles du consensualisme à la dernière limite et que, précisément, on a du mal à admettre que le sexe puisse faire l’objet de quelque chose d’aussi froid qu’un accord commercial. On reproche à la relation prostitutionnelle d’être trop consentie, on trouve que le consentement que l’on y donne est « trop éclairé ». Bizarrement, on préfère présenter la personne éperdue d’amour comme le paradigme du consentement libre à un acte sexuel… »
jeudi 19 février 2009
Le grand oral du médiateur
Entamant sa tournée de 100 lycées à travers le France, le dirlo a fait étape dans les Hautes Alpes pour écouter les revendications des lycéens gapençais. Arrivé 1h15 en retard et sans un mot d’excuse, le médiateur s’est fait chahuter, certains élèves refusant de lui serrer la main. Parents d’élèves, professeurs et lycéens se sont retrouvés pour débattre (enfin) de la réforme des lycées. Confrontant espoirs et angoisses, cette réunion a pour but de réparer les erreurs de Xavier Darcos sur la réforme du lycée.
Un oral réussi pour le directeur ?
Pris en grippe par certains lycéens, mécontents de l’attitude des politiques face à la question lycéenne, Richard Descoings s’évertue à montrer « sa capacité à écouter ». Dans la salle polyvalente où s’est déroulée la réunion, on avait même mis en place un dispositif interactif. Les intervenants pouvaient envoyer un SMS à un numéro, le contenu du message passant sur écran géant. Se faire entendre aurait donc un prix.
Le prix de l'agonie
Une étape vers une mort plus digne
Ce texte reprend une idée lancée par le projet Leonetti sur les droits des malades et la fin de vie, dont le rapport a été remis en décembre à François Fillon. Pendant maximum 3 semaines, une allocation sera versée à un proche qui souhaite accompagner « à domicile une personne en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause ». Le montant de cette indemnisation est fixé à 49 euros et elle devrait concerner 20 000 personnes par an, soit un coût total de 20 millions d’euros, supporté entièrement par l’Etat. Les quatre députés à l’origine de cette loi précisent toutefois que ce coût sera en partie compensé par la limitation des arrêts de travail, auxquels les salariés ont souvent recours dans ce genre d’occasions. Alors qu’actuellement, un patient sur cinq meurt seul à l’hôpital, ce texte s’impose comme une avancée vers la reconnaissance d’un droit à mourir dans la dignité.
Une fausse bonne idée ?
Malgré son adoption à l’unanimité par l’Assemblée Nationale, cette loi fait d’ores et déjà débat. Président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, Jean-Luc Romero reste incrédule face à cette loi. Il affirme que cette mesure vise avant tout à faire des coupes claires dans le budget du gouvernement, en préférant garder les patients à domicile tout en évitant le recours aux arrêts-maladie. Il souligne également qu’il est « ridicule » d’accorder seulement trois semaines à un proche pour accompagner un malade en fin de vie. Comment sait-on qu'un un malade va mourir? Parfois l’agonie se prolonge, sans qu’on puisse prévoir exactement quand mourra le patient. La mort ne se programme pas. Face à la complexité de cette situation, la Belgique propose par exemple une durée d'accompagnement d’un mois renouvelable. Face à ces critiques, un député UMP explique que la loi sera réévaluée dans un an. D’ici-là, les 230 000 patients atteints de maladie de longue durée devront se contenter de l’application de cette mesure, encore imparfaite aux yeux de nombreux acteurs de la santé.
Si la vie n’a pas de prix, la marche vers la mort n’en a pas non plus. Elle ne se calcule pas, ni en jours ni en euros. Le gouvernement français a effectivement franchi une étape dans l’accompagnement de fin de vie, mais il lui en reste bien d'autres à surmonter pour offrir aux malades une mort dans la dignité, et non dans la solitude.
Quand l'un dit blanc, et l'autre noir...
Simple comme un clic
Le principe est simple : à la différence du moteur de recherche Google dont le fonds d’écran est blanc, ces sites offrent un arrière-plan noir. Leur consommation énergétique passerait alors de 77 à 52 watts (cf. le site Ecofree.org). Les sites internet concernés affichent le décompte des watt/heures économisées, pour montrer l'efficacité du procédé. A ce jour, on annonce 115061.708 Wh économisées sur le site Noirgle contre 1,092,253.436 Watt pour Blackle. C’était une idée simple, à l’image de ces gestes quotidiens censés modifier nos habitudes de consommation, à laquelle il fallait pourtant penser.
Ca chauffe pour Google
Ce que ces sites omettent de préciser, c’est que ce geste écologique n’est pas valable pour les écrans LCD (les plus récents) où les pixels sont allumés en permanence, peu importe la couleur de l’écran. Ce que ne calculent pas non plus ces sites, c’est l’empreinte carbone engendrée par une recherche sur leur site. Lorsqu’on tape un mot sur l’écran noir d’Ecofree ou de Blackle, la demande est directement renvoyée sur le site de…Google ! Et selon un calcul du physicien Alex Wissner-Gross, une recherche sur Google nécessiterait 7 grammes de CO2 soit la moitié des 15 grammes utilisées pour chauffer une bouilloire ! Le tout servant à alimenter les ordinateurs des centres de données, tournant à plein régime et dont la surchauffe est limitée grâce à des climatiseurs. Mauvais calcul pour le prétendu geste écologique de la société australienne, Heap Media, concepteur de Blackle. Le patron de Google, prétend même qu’utiliser un écran noir consommerait plus d’énergie qu’une page blanche. Bill Weihl se serait-il lui aussi converti à l’écologie ou se sent-il simplement menacé par le buzz créé par ces nouveaux sites ?
Un coup médiatique… et marketing ?
Surfer écolo a donc un prix. Ce qu’on croit réduire d’un côté, n’étant pas compensé de l’autre. Alors à qui profite le crime ? Exploitant le développement du tout-écolo, ces sites internet (et leurs créateurs) ont surfé sur la vague verte pour se refaire une santé : ils profitent en effet des recettes engendrées par les liens publicitaires qui accompagnent leur site. De quoi provoquer une colère verte chez les écolos abusés.
Comme quoi, derrière les prétentions écologiques et citoyennes, se cachent parfois d’autres préoccupations… plus terre à terre.