samedi 14 mars 2009

Parce que la Belgique ne fait pas que des frites, mais du rock aussi


Le 3 avril prochain, le groupe de rock belge, Ghinzu, sera sur la scène d’Alpexpo à Grenoble. C’est l’occasion de revenir sur la carrière de ce groupe, dont le troisième album, Mirror Mirror, sort le 30 mars. Un opus qui s’annonce à la hauteur des précédents.

Une carrière déjà bien remplie
Originaire de Bruxelles, le groupe se forme en 1999. Le nom du groupe fait référence à la marque de couteau Ginsu dont le slogan est le suivant : "plus on coupe, plus il s'aiguise". Ca annonce la couleur de ce groupe, qui aime flirter avec le vertige et le danger, celui d'un son original qui oscille entre la violence dévastatrice de son rock puissant et la douceur de certains titres au piano et synthé. Leur premier album, Electronic Jacuzzi, sort donc en 2000. Avec des thèmes de prédilection comme la fête, la nuit et l'alcool, Ghinzu offre des titres énergiques et sombres, à l'image du titre éponyme Electronic Jaccuzi. Mélange de rock, de pop et d’électro, Ghinzu produit une musique éclectique et audacieuse qu’on peine à trouver en France. Après une tournée de plus de deux ans, l’album se vend à quelques milliers d’exemplaires dans toute la Belgique. Fort de ce petit succès, leur deuxième album, Blow, paraît en 2004. Moins brouillon que leur premier opus, Blow démontre clairement le talent du groupe, qui assume son univers obscur et sa poésie quasi surréaliste et symbolique mais toujours subtile. Avec des chansons qui vont crescendo, le groupe arrive à nous emporter assez loin dès la première écoute (cf des titres comme Cockpit Inferno ou The Dragster-wave). On se laisse embarquer par les rythmes surprenants et les parties instrumentales des chansons, tout aussi agréables à écouter que les parties chantées de John Stargasm, qui sait jouer de sa voix suave et claire.
C’est donc à l'occasion de cet album réussi que la carrière du groupe commence à décoller et leurs disques à se vendre en France, en Suisse, en Allemagne mais aussi en Scandinavie.

Un accueil chaleureux en France
En France, Ghinzu se fait surtout remarquer avec son single Do you read me ?, (extrait du deuxième album Blow) un titre accrocheur et franchement réussi. Les musiciens multiplient alors les scènes à travers l’hexagone, et se démarquent grâce à leur concert déjanté de dandy-punks. Les ventes d’albums en France atteignent alors les 85 000 exemplaires. Ghinzu participe ensuite à des bandes originales de film, telles que Dikkenek, Les Chevaliers du Ciel, Irina Palm ou plus récemment Taken et Le silence de Lorna des frères Dardenne. Le groupe ne s’arrête pas là et enchaîne les démarches les plus inattendues : Ghinzu vend par exemple les droits publicitaires sur son morceau « 21th century Crooners » à la SNCF dans le spot « SNCF, donner au train des idées d’avance ».


Un groupe à écouter d'urgence
A la fois musique pop et rock (avec des titres comme Take it easy, extrait du prochain album), Ghinzu sait se renouveler et garder son éclectisme musical. Mélangeant rock et électro (High Voltage Queen), leurs compositions sont aussi tout en douceur, avec des mélodies au piano (Sweet Love), des paroles évocatrices et des images plus que poétiques (Jet Sex et Dragster Wave par exemple, deux des meilleures chansons, tout album confondu). Souvent comparé à son aîné, le groupe belge dEUS, Ghinzu a su se faire une place à part sur la scène rock, avec son style éclectique et atypique. Un groupe à découvrir d’urgence, si ce
n’est déjà fait.

Pour écouter les différents albums, cliquez ici.

Pour les deux extraits du prochain album Mirror Mirror, c'est par .

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