La rumeur court : Claude Allègre serait nommé ministre de l’innovation et de l’industrie après les élections européennes du 7 juin prochain. Une nouvelle qui fait grincer des dents dans la majorité et dans le milieu de la recherche.
Ministre à nouveau ?
En 2007, Claude Allègre avait pourtant refusé d’entrer au gouvernement mais aujourd’hui, le principal intéressé ne cracherait pas sur un ‘MITI’, un ministère du commerce international comme il en existe déjà au Japon (JDD du 10 mai). "C'est le genre de chose qui m'intéresse et qui intéresse le président de la République" déclare-t-il. A 72 ans, le scientifique a fait son chemin en politique dans le camp socialiste depuis 1973. Ministre de l’éducation sous Jospin en 1997, il a notamment essuyé un échec face aux manifestations des lycéens et des enseignants, qui le poussent à démissionner en 2000. Opposé à Ségolène Royal lors des dernières présidentielles, Claude Allègre rend finalement sa carte du PS en 2008.
Nouvelle figure de l’ouverture ?
Après le refus de Manuel Valls ou André Vallini, Claude Allègre serait la nouvelle personnalité de gauche débauchée par Nicolas Sarkozy. C’est une façon pour lui de rompre avec « l’Etat RPR » et prendre du terrain sur son aile gauche. Lors d’une réunion de militants le 12 mai à Nancy, le Président a renouvelé l’importance de métisser son gouvernement, pendant que de son côté, François Fillon appelle également à une "amplification de l'ouverture". L’avantage de Claude Allègre, c’est l’adhésion qu’il peut susciter dans l’électorat de droite, à l’inverse d’un personnage comme Jack Lang, clairement identifié au mitterrandisme et à la « gauche caviar ». Pour le député villepiniste Hervé Mariton, "il n'y a pas de gens à droite allergiques à Allègre. L'homme est droito-compatible".
De vives réactions
Même si la rumeur n’est pas officiellement confirmée, elle suscite déjà de vives oppositions. Valérie Pécresse redoute que son ministère de l’Enseignement et de la Recherche ne soit amputé de ses prérogatives princpales. Cela conduirait à lui faire perdre une partie de ses attributions et dénaturer son ministère. Séparer la recherche de l’université serait en effet contraire à la politique qu’elle mène depuis son arrivée au gouvernement. C’est aussi ce que craint le milieu de la recherche.
Ministre à nouveau ?
En 2007, Claude Allègre avait pourtant refusé d’entrer au gouvernement mais aujourd’hui, le principal intéressé ne cracherait pas sur un ‘MITI’, un ministère du commerce international comme il en existe déjà au Japon (JDD du 10 mai). "C'est le genre de chose qui m'intéresse et qui intéresse le président de la République" déclare-t-il. A 72 ans, le scientifique a fait son chemin en politique dans le camp socialiste depuis 1973. Ministre de l’éducation sous Jospin en 1997, il a notamment essuyé un échec face aux manifestations des lycéens et des enseignants, qui le poussent à démissionner en 2000. Opposé à Ségolène Royal lors des dernières présidentielles, Claude Allègre rend finalement sa carte du PS en 2008.
Nouvelle figure de l’ouverture ?
Après le refus de Manuel Valls ou André Vallini, Claude Allègre serait la nouvelle personnalité de gauche débauchée par Nicolas Sarkozy. C’est une façon pour lui de rompre avec « l’Etat RPR » et prendre du terrain sur son aile gauche. Lors d’une réunion de militants le 12 mai à Nancy, le Président a renouvelé l’importance de métisser son gouvernement, pendant que de son côté, François Fillon appelle également à une "amplification de l'ouverture". L’avantage de Claude Allègre, c’est l’adhésion qu’il peut susciter dans l’électorat de droite, à l’inverse d’un personnage comme Jack Lang, clairement identifié au mitterrandisme et à la « gauche caviar ». Pour le député villepiniste Hervé Mariton, "il n'y a pas de gens à droite allergiques à Allègre. L'homme est droito-compatible".
De vives réactions
Même si la rumeur n’est pas officiellement confirmée, elle suscite déjà de vives oppositions. Valérie Pécresse redoute que son ministère de l’Enseignement et de la Recherche ne soit amputé de ses prérogatives princpales. Cela conduirait à lui faire perdre une partie de ses attributions et dénaturer son ministère. Séparer la recherche de l’université serait en effet contraire à la politique qu’elle mène depuis son arrivée au gouvernement. C’est aussi ce que craint le milieu de la recherche.
A Bercy, l’inquiétude pointe aussi : Christine Lagarde ne souhaite pas perdre son secrétariat à l’industrie, nécessaire corrolaire de l’économie, selon l’actuelle ministre.
Enfin, la personnalité même de Claude Allègre ne fait pas l’unanimité. Connu pour sa contestation du réchauffement climatique et des thèses scientifiques largement reconnues aujourd’hui, Claude Allègre serait paradoxalement le porte-drapeau de l’industrie… et de l’innovation! Voilà une affaire qui n'a pas fini de faire couler de l'encre.